
Je fonctionne en temps long .
Bien-sûr je peux aussi produire vite ou dans l’urgence. Il m’arrive de créer ou de rédiger en un temps record (ça se clôture toujours par une danse de la joie ). Bref, je sais faire court.
Je lâche un texte et y reviens souvent plusieurs fois pour qu’il soit parfait. Je mûris mes idées d’agencement, de décoration, de campagne de communication, d’animation d’événements, de ligne éditoriale souvent en dehors du bureau ou du lieu concerné par ma mission (en conduisant, en me brossant les dents, en câlinant mon chat, en attendant le bus de ma fille, en pleins travaux ou les mains dans la terre…).
Si je décore un magasin ou un bureau, j’ai besoin d’y faire les 100 pas, de m’y poser, de m’en imprégner, de « vivre » l’endroit.
Je compare mes réalisations à un bon plat qu’on a laissé mijoter, qu’on a goûté 10 fois, et qu’on a agrémenté avec des pincées de ci ou des soupçons de ça… Les recettes constituent une base magique quand on sait y ajouter ses petits suppléments d’âme.
Mon temps, en vrai, c’est surtout celui du client.
Je m’adapte et devient « gardienne du temps ».
— S’il est pressé (mais clair et abouti dans sa réflexion), je gère.
– Si je lui propose un planning, je le respecte.
– S’il souhaite prendre une pause imprévue dans nos avancées, on la prend. Même si elle doit durer 6 mois.
– Si cette pause s’impose, je lui dis. S’investir dans sa Communication au sens large, travailler sur le sens de sa mission, sur son intention ou sur son expression vient parfois interroger des sujets sensibles et donne une autre lumière à la démarche initiale de mon client.
Le temps. Le temps sage. Le temps nécessaire.
Le temps de chacun.
Dans quel temps êtes-vous ? Quel est celui qui vous fait du bien?